Le zoo des expressions
Le zoo des expressions
Il venait se jeter dans la gueule du loup
Arrivant comme un chien au cœur d’un jeu de quilles
Frisé comme un mouton et aussi laid qu’un pou
Il noyait le poisson, glissant comme une anguille
C’est entre chien et loup qu’il posait un lapin
A une pauvre oie blanche à tête de linotte
Mais elle prenait la mouche et faisait le tapin
Pendant que son mari dormait comme marmotte
Il venait de courir deux lièvres à la fois
S’imaginant déjà comme un vieux coq en pâte
Avalant des couleuvres et sentant le putois
Lent comme un escargot avec lui pas de hâte
Donnant sa langue au chat par un froid de canard
Courant comme un lapin, sautant du coq à l’âne
Il se croyait malin, rusé comme un renard
Cervelle de moineau, araignée dans le crâne
Des fourmis dans les jambes et tête de cochon
Aussi noir qu’un corbeau, bavard comme une pie
Il eut un accident d’une queue de poisson
C’est à la patte d’oie que s’arrêta sa vie
La mort instantanée de ce canard boiteux
Ne provoqua que des larmes de crocodile
A son enterrement, quelques vieux loups galeux
Qui baillaient aux corneilles, la scène était débile
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