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Le Rosier sans épine

La plus belle des fleurs, fierté d’un jardinier

De nombreux coloris, un parfum agréable

Je parle de la rose un charmant épinier

Que l’ont voit si souvent décorer une table

Toutes ces qualités n’excluent pas un danger

Etant bardée d’ergots à la pointe acérée

Son approche demande à lui manifester

Une précaution qu’elle a bien méritée

Un apprenti sorcier, eut une sotte idée

Inventer un rosier démuni d’éperons

Après bien des essais, la tige fut créée

Aucune aspérité, sauf celle des bourgeons

Ce qu’il était heureux, ce hardi botaniste

Attendant patiemment l’ouverture des fleurs

Un autre technicien étant plus réaliste

Etait plus réservé sur l’éclat des couleurs

Des boutons bien pâlots, une corolle grise

Cela ne présageait rien de mirobolant

Le manipulateur connut une surprise

Car la première fleur des défauts présentant

Ternes, décolorés, de bien tristes  pétales

Insipide parfum n’exhalant rien du tout

Les évolutions avaient été fatales

La rose de surcroit ne tenait pas debout

Mais pourquoi s’obstiner à changer la nature

Le créateur était on ne peut plus sérieux

L’homme devient idiot en tentant l’aventure

De croire qu’il pourrait lui apporter un mieux

C.C.