Le lézard et l'orvet
Le lézard et l’orvet
Un lézard des murets se dorait au soleil,
Dominant des gravats, au sommet d’une pierre,
C’était un rituel, dans un demi-sommeil,
Il profitait ainsi d’une chaude lumière.
Un bruissement léger venait le déranger,
-Quel est cet importun qui vient gâcher ma sieste,
Encore un vagabond, pour sûr un étranger,
Ces gens venus d’ailleurs sont pires que la peste.
C’était juste un orvet, qui voulait lui aussi,
Profiter du soleil d’une belle journée,
Si son déplacement provoquait peu de bruit,
Notre lézard avait la mine renfrognée.
-Va te chauffer plus loin, sur un autre versant,
Ici je suis chez moi, affreuse créature,
Moi je suis différent, je ne suis pas serpent,
Vous n’avez pas été gâtés par la nature.
-Vous permettez l’ami mais je suis un lézard,
Nous sommes vous et moi de la même famille,
Si je n’ai plus de pied, c’est l’effet du hasard,
Mes anciens en avaient comme en avait l’anguille.
-Tu dis n’importe quoi, misérable rampant,
Regarde-moi de près, tu vois la différence.
Le lézard avait tort d’être aussi arrogant,
Il ne faut pas se fier toujours à l’apparence.
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