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Le financier et le savetier

Le financier et le savetier

 

Qui se souvient encor de cette galéjade

D’un savetier joyeux qui sans cesse chantait,

Jalousé d’un voisin, financier maussade

Recevant cent écus, alors il déchantait.

 

L’artisan avait peur de perdre sa fortune

C’est ce que prétendait l’auteur de ce récit,

Il perdait le sommeil veillant au clair de lune

Sur son petit trésor et perdait l’appétit.

 

Mais en réalité ce n’était qu’une fable

Avec ces cent écus le manant achetait

Un superbe piano, acajou véritable

Et du matin au soir, il s’en accompagnait.

 

Le voisin fatigué ne savait plus que faire,

-Je vais lui demander de me rendre l’argent

Ce maudit instrument il devra s’en défaire

Je vais le menacer d’un emprisonnement.

 

Le savetier rusé trouvait une parade,

-Donnez-moi mille écus, je quitte le quartier

J’irai beaucoup plus loin jouer ma sérénade.

Un compromis coûteux qu’acceptait le banquier.

 

 

 



05/03/2012
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