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Le coq et le vent

Dominant le clocher d’une petite église,

On aperçoit un coq tourner au gré du vent,

Pour tous les habitants, l’animal symbolise,

Le phare du hameau qu’ils regardent souvent.

Le bec pointé vers l’Est et s’en vont les nuages,

Vers le Nord en hiver annonce le grand froid,

A l’Ouest et au Sud, la pluie et les orages,

Ce n’est pas toujours vrai, mais tout le monde y croit.

Le coq était bougon, avaient des doléances,

Il accusait le vent de partialité,

-Je vois depuis longtemps, tu as des préférences,

Car tu souffles surtout vers le même côté.

Le coq n’avait pas tort, c’était une évidence,

Venir du Sud-ouest, Eole préférait.

-Je suis le dominant pourquoi cette exigence,

Gallinacé de fer, dis-moi quel intérêt ?

-Tourné de ce côté je vois le cimetière,

Et j’aimerais plutôt regarder les maisons,

Les poules du hameau caquetant sans manière,

Tu me comprends l’ami, j’ai de bonnes raisons.

En dépit des souhaits et malgré la prière,

Le vent continuait à suivre son chemin,

Le coq était déçu mais que pouvait-il faire,

Tout là-haut il n’était maître de son destin.

Hélas au fil du temps, se mourait le village,

Plus un seul habitant et plus de basse-cour,

Le chapon est rouillé il n’a plus de courage,

Il attend résigné l’aube du dernier jour.