La mort d'un poème
La mort d’un poème
Des vers au pied levé, des vers à la volée,
La rime qui déprime au quatrain démodé,
Le pantoum désuet, la mémoire envolée,
Un sizain sans entrain, un poème codé.
Césure mais c’est bien sûr vilaine diérèse,
Pour un alexandrin plongé dans le pétrin,
Un onzain mal en point reçoit une prothèse,
Le rondeau tend le dos, un hiatus est chagrin.
Les vers sont renversés et la stance est boiteuse,
Le poète s’égare aux confins du recueil,
Le sonnet sonne faux, la césure est douteuse,
L’hémistiche tronqué s’échoue sur un écueil,
Le poème se meurt dans d’atroces souffrances,
Torturé de remord et bourré de regrets,
Le voici condamné pour toutes ses carences,
Nous ne saurons jamais quels étaient ses secrets.
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