La Grenouille et le Corbeau
La grenouille et le corbeau
Une reinette verte annonçait le réveil
Coassant de sa voix qu'elle estimait jolie
Elle se réchauffait aux rayons du soleil
Mais espérait pourtant que revienne la pluie
Sur un saule perché, se tenait un corbeau
Il croassait gaiment, pénibles vocalises
Qui n'étaient égalées par aucun autre oiseau
Et ses croassements provoquaient bien des crises
Son concert matinal gênait le batracien
-Tu pourrais croasser ailleurs vielle canaille
Tu gâches le plaisir des personnes de bien
Le timbre de ta voix fait peur à la marmaille
Vexé le corvidé se mit dans un pétard
- Vous pouvez vous vanter, lamentable grenouille
Votre chant est d'un nul, éraillé et ringard
Vos éructations ne sont que ratatouille
Et l'une et puis l'autre à coacroasser
Une cacophonie à casser les oreilles
Que tous les alentours ne pouvaient supporter
Croyant qu'était venue une armée de corneilles
Chacun voudrait avoir la voix à un chapitre
Sans se préoccuper du proche voisinage
Ce qui peut plaire à l'un, déplait à juste titre
A l'autre différent d'écoute et de ramage
C.C.
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