La Grande Guerre
Au mois de septembre 1914, la Grande Guerre prenait de l'ampleur, le cauchemar allait durer plus de quatre ans.
La Grande Guerre
Tout autour des tranchées un océan de terre
Arbres déchiquetés et sol bouleversé
Souvenirs de Verdun d’une vie de galère
Les affres de la peur du poilu condamné
Dans ces forts de béton aux sinistres lumières
Vivent des êtres humains enfermés comme des rats
Ils dorment sur le bois tout près des poudrières
Et rêvent de soleil qu’ils ne reverront pas
Le bruit de ces canons projetant la ferraille
Les cris de désespoir hurlements de douleur
La débauche de sang au cœur de la bataille
Sifflement des obus ces oiseaux de malheur
La batterie de tir entourée de culasses
Les servants affairés, un fût incandescent
La gadoue qui s’attache aux paires de godasses
Dans un matin d’hiver au brouillard innocent
Une nappe de gaz monte de la vallée
Une pluie de shrapnells, averse de mortiers
Un clairon au lointain annonce la curée
La mort rôde partout dans les bois les halliers
Et ces lambeaux de chair dans les chevaux de frise
Ces hommes crucifiés sur le champ de l’horreur
D’autres ensevelis dans cette argile grise
Frappés dans leur sommeil engourdis de torpeur
Roulez roulez tambours et résonnez trompettes
La colombe est partie vers un autre horizon
Les morts bougent encor au fond des oubliettes
La victoire a un prix, pas celui du pardon
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