La cité fantôme
La cité fantôme
La cité oubliée dans ses dunes de sable,
Gémit sous le grand vent qui souffle du désert,
Plus une âme n’y vit et seul rôde le diable
Qui trouve en ces lieux la chaleur de l’enfer
Maisons d’ocre rouge aux ouvertures discrètes
La vie vous animait, vous devenez tombeaux
Dans vos pièces d’accueil et vos chambres secrètes
Brûlaient pendant longtemps d’admirables flambeaux
J’entends encore au loin les chants crépusculaires
Les appels des mamans et les cris des enfants
Je vois sur les remparts les anciens sanctuaires
Où s’en venaient prier des vieillards tremblotants
Les arbres rabougris qu’affectionnaient les chèvres
Ont disparu aussi de l’environnement
Les eaux fraîches du puits dont j’humectais mes lèvres
Sont enfouies à jamais sous un éboulement
Adieu cité perdue, je te garde en mémoire
Ton hospitalité, ton accueil chaleureux
Tes femmes, tes bergers qui m’ont donné à boire
Tes gamins turbulents qui me semblaient heureux
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