L'homme pauvre mortel
L’homme pauvre mortel
L’homme, pauvre mortel, s’imagine géant,
La planète est à lui, il domine le monde,
Il pense et il agit avec le sentiment
Qu’il est là pour toujours au milieu de la ronde.
Il voudrait modeler la terre à sa façon,
Il abat les forêts, assèche les rivières,
Construit de hautes tours, abuse du béton,
Et nargue l’océan d’insolentes manières.
Il joue avec le feu cet apprenti sorcier,
Veut imposer sa loi à madame nature,
Il transforme et détruit, se croyant l’héritier
De Dieu le concepteur dont il est créature.
Mais quand vient le danger, du ciel ou de la mer,
Quand crache le volcan et que tremble la terre,
L’homme est bien démuni, il est nu comme un ver,
Devant les éléments soudain pris de colère.
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