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Il s'appelait Fleury

 

Il s'appelait Fleury

 

Il s'appelait Fleury, vraiment un joli nom

Entouré de forêts au-dessus d'un vallon

Heureux ses habitants dans ce coin bien tranquille

Aimant et cultivant une terre fertile

 

De nombreux artisans charpentiers et charrons

Menuisiers charbonniers et quelques bûcherons

Ils étaient quatre cents dans la vaste clairière

Autour de leur église et de leur cimetière

 

La Grande Guerre vint et le bruit du canon

Se mit à retentir venant de Douaumont

Vingt-et-un février de l'an mille neuf cent seize

Souffle le vent du nord qui attise la braise

 

Les habitants s'en vont, ils ne reviendront plus

Le village reçoit des centaines d'obus

Seize fois pris, repris, au cœur de la mitraille

Entièrement détruit par des pluies de ferraille

 

La terre est un linceul, le ciel couleur de sang

La mort rôde partout dans les rues et les champs

Cadavres enterrés sous des amas de pierres

Blessés agonisants couchés sur des civières

 

Il s'appelait Fleury il lui reste son nom

Les arbres ont repoussés au-dessus du vallon

Mais le glas a sonné en longues funérailles  

Le village est enfoui sous d'épaisses broussailles

 

C.C.

 

 

Fleury fait partie, comme Haucourt (photo), des villages meusiens morts pour la France, son calvaire a commencé en mars 1916. Presque un siècle s'est écoulé mais le paysage est encore bouleversé, la zone «rouge » est là pour longtemps.

 

 



22/03/2009
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