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Bagatelle (2)

Les échecs successifs des Allemands ne les calment pas, le 11 mai, après des tirs de mortier, le secteur de Bagatelle est de nouveau dans la bataille. Une vive fusillade, deux mines explosent mais, vers 21 heures, les assaillants regagnent leurs tranchées, une nouvelle fois refoulés.

Les Prussiens sont têtus, le lendemain de nouvelles mines sautent et endommagent les avant-postes heureusement peu occupés, les bruits de creusement dans la nuit avaient alerté les hommes de la première ligne. Encore des tirs de mortiers et, vers 15 heures, une brusque attaque et un nouvel échec, nos soldats sont adroits au lancement de grenades, c’est une hécatombe dans les rangs ennemis.

Le 13, 14 et 15 mai, même scénario que les jours précédents, marmitages, explosions de mines et attaques repoussées. Entre les deux tranchées, le sol est bouleversé, des dizaines et des dizaines d’entonnoirs se sont formés et le travail de sape devient de plus en plus important des deux côtés. Toutes ces activités destructrices coûtent cher en hommes, de 80 à 100 tués et blessés par jour côté français, il faut sans cesse combler les vides.